Pour les amateurs de running, rien ne vaut la course en extérieur. Pourtant, on ne peut nier que courir en plein air est souvent plus difficile que sur un tapis de course. Mais pourquoi cela ?
Courir c’est courir n’est-ce pas ? Peu importe que l’on soit dehors, en train de braver les éléments, ou sur un tapis dans un salon, cet exercice nous apporte les mêmes bienfaits. Pourtant, force est de constater que courir dehors et sur un tapis sont deux exercices différents. La course en plein air est plus fatigante pour le corps. Cela est dû au fait que l’on doive s’adapter à son environnement, mais aussi parce que le tapis nous aide un peu.
La course en plein-air est imprédictible
Parcourir 10 km sur un tapis et dehors sont deux expériences totalement différentes. Sur le tapis, on peut déterminer à l’avance la difficulté du parcours. Il nous suffit de choisir une certaine vitesse et la durée du trajet. On peut commencer à courir tout en se focalisant uniquement sur notre rythme.
Dehors, cela n’est pas possible. Le runner doit apprendre à s’adapter à son environnement. Fini les courses en ligne droite. Il faut parfois prendre des virages, ou tout simplement naviguer entre les passants, ce qui peut couper notre rythme.
De plus, en plein-air, la surface peut changer tout au long du parcours. On évolue de temps en temps sur de l’asphalte, d’autres fois sur du gravier. Il arrive même que l’on courre sur de l’herbe. Et, il ne faut pas oublier les dénivelés et les irrégularités du sol.
Toutes ces variations sollicitent nos muscles, et nous donnent l’impression que les efforts sont plus intenses. Il est vrai qu’on peut faire varier la vitesse et l’inclinaison de son tapis. Toutefois, cet accessoire n’est toujours pas en mesure de fournir une expérience de course réaliste.
Il ne faut pas négliger l’assistance du tapis
D’un point de vue physiologique, courir en plein air est différent de la course sur tapis. En plein-air, le corps doit faire appel à plus de muscles pour avancer, tandis que le tapis effectue une partie du mouvement.
Lorsque l’on court en extérieur, ce sont nos jambes qui créent l’impulsion et la propulsion nécessaire pour nous faire avancer. Sur un tapis, le mouvement est initié par la rotation de la courroie. Le corps n’a donc pas besoin d’activer tous ses muscles lors de l’effort.
De plus, sur un tapis, les mouvements sont très réguliers et le tapis amortit les chocs. La course est ainsi plus douce pour nos articulations.
En plein-air, le runner doit constamment s’adapter aux conditions du terrain. Il faut parfois monter une pente, descendre, esquiver des trous… Le corps doit ainsi recruter différents muscles pour se stabiliser tout au long de l’effort, ce qui augmente la difficulté de la course.
Courir dehors nous oblige à braver les éléments
La course en plein-air n’est pas seulement difficile d’un point de vue physique. Cet exercice demande aussi une certaine force mentale.
Lorsque l’on court sur un tapis de course, on évolue dans des conditions presque idéales. Que ce soit dans une salle de sport ou dans son salon, la température ambiante est confortable. Et puis, aucun obstacle ne va venir entraver notre progression.
Dehors, la situation est totalement différente. Et si on souhaite s’entraîner en plein-air, il faut apprendre à se mettre en symbiose avec la nature, et faire avec les caprices de la météo. Et cela est souvent bien plus facile à dire qu’à faire.
Courir le long d’un sentier et se hisser en haut d’une colline est déjà un challenge en soit. Néanmoins, de mauvaises conditions météorologiques peuvent rendre l’expérience encore plus dure. La pluie, le froid ou même la chaleur peuvent entamer notre motivation, surtout si l’on doit courir plusieurs heures.
Courir sur un tapis n’est pas pour autant une partie de plaisir
Il est vrai que courir en extérieur peut être un vrai challenge physiquement. Cependant, il ne faut pas croire qu’il est plus facile de courir sur un tapis de course. Certains coureurs semblent d’ailleurs indiquer que cette pratique est un vrai challenge, surtout psychologiquement.
Le sport en plein-air offre tout autant de bénéfices physiologiques que psychologiques. Et par expérience, on remarque que cette pratique est plus agréable, car elle est moins répétitive. En sortant dehors, on profite d’un bol d’air frais tout en explorant de nouveaux paysages.
S’entraîner sur un tapis est bien plus monotone. Même en regardant un film ou en écoutant de la musique, on finit par s’ennuyer à force de répéter les mêmes efforts plusieurs heures. Certains modèles de tapis proposent des programmes pour pimenter l’expérience, mais cela reste moins authentique qu’une course en extérieur.
Quoiqu’il en soit, il ne faut pas oublier que la course sur tapis et la course en plein-air ont toutes deux leur place dans votre plan d’entraînement. Chaque pratique présente ses propres avantages et inconvénients. Au final, la meilleure course reste celle que vous pratiquez régulièrement.