Dans le monde professionnel, savoir dire « non » est une compétence essentielle pour préserver son bien-être et éviter le burn-out. Pourtant, refuser une demande peut sembler difficile, voire impossible. Heureusement, il existe différentes stratégies pour exprimer son refus avec tact, et éviter de se retrouver avec une to-do list interminable.
Dire non, ce n’est pas si facile
Savoir dire non est une qualité requise pour disposer d’un environnement de travail sain et respectueux. Pourtant, il n’est pas si facile d’exprimer son refus lorsqu’un collègue ou un supérieur nous demande un service.
Cependant, nous sommes nombreux à avoir peur de dire non lorsque quelqu’un nous formule une demande. Plusieurs raisons peuvent expliquer cet inconfort. Par exemple, par manque de confiance en soi, certaines personnes acceptent des requêtes qu’elles devraient refuser par peur de décevoir ou pour éviter un conflit.
La peur de dire non peut aussi être une conséquence d’une envie de plaire à tout prix. En effet, de nombreuses personnes pensent que refuser une demande peut provoquer un rejet. Elles se forcent alors à être plus aimables afin d’éviter tout risque d’éloignement. Cela les pousse à tout accepter au détriment de leur propre bien-être.
Les conséquences de ne jamais dire non
Ne pas savoir dire non peut avoir plus de mauvaises conséquences pour un individu que d’avantages. Par exemple, accepter toutes les sollicitations conduit à une surcharge de travail. Or, comme on manque de temps pour effectuer ses propres missions, cette situation génère du stress et de la frustration.
De plus, lorsque l’on dit oui à contrecœur, cela engendre du ressentiment envers ses collègues, mais aussi envers soi-même. Cela peut alors nuire aux relations professionnelles. Sans oublier que si on dit oui à toutes les demandes, les sollicitations deviennent de plus en plus nombreuses.
Enfin, ne pas savoir dire non provoque souvent une baisse de l’estime de soi. En effet, cela montre que l’on ne connait pas bien ses propres limites. Sans oublier que l’on fait passer le message que nos propres besoins ne sont pas prioritaires. À long terme, cela peut altérer la perception que l’on a de notre valeur personnelle.
Exprimer son refus est une qualité
Contrairement à ce que l’on peut penser, il est sain de savoir dire non et de refuser certaines demandes. Cela permet préserver son bien-etre et d’avoir plus de temps pour se concentrer sur ses priorités. On évite ainsi le surmenage, puisqu’on ne disperse pas inutilement son énergie sur différentes taches à la fois.
De plus, en fixant des limites claires, on se respecte davantage et on renforce son estime de soi. Dire non permet de gagner en crédibilité, puisqu’une personne qui accepte tout envoie de mauvais signaux à son entourage. En sachant poser des limites, on est souvent mieux respecte dans notre environnement professionnel.
Cela est aussi bénéfique pour les autres
Apprendre à dire non ne bénéficie pas seulement à soi-même. Lorsqu’on accepte une tâche sans en avoir les capacités ou le temps, on risque de livrer un travail moins qualitatif. Dire non permet donc d’éviter des engagements que l’on ne pourra pas honorer.
Apprendre à refuser permet aussi de créer un climat de respect mutuel. Lorsqu’une personne fixe clairement ses limites, cela encourage les autres à en faire de même. La communication devient plus saine et les relations professionnelles s’améliorent.
Apprendre à dire non avec tact
On a souvent une mauvaise conception du refus. Dire non à une personne ne signifie pas qu’on la rejette. Cela n’est pas non plus un acte égoïste ni un geste agressif. Refuser une demande est manière de respecter ses propres besoins. On peut ainsi voir cela comme un acte d’amour-propre, un moyen pour prendre soin de soi.
Bien sûr, au travail, on ne peut pas dire non à toutes les demandes. Si cela est plutôt exceptionnel et justifié, il n’y a pas de souci à se faire. Mais, il faut éviter d’en abuser, car vous passerez alors pour quelqu’un de rigide et qui refuse de travailler en équipe.
Comment exprimer un refus avec tact ?
Il est possible de refuser une demande sans heurter son interlocuteur. Une bonne technique consiste à proposer une alternative. Si l’on ne peut pas réaliser une tâche, on peut suggérer une autre solution ou orienter vers quelqu’un de plus disponible. Exprimer sa gratitude avant de refuser est aussi une bonne approche. Par exemple, remercier la personne de sa confiance avant d’expliquer son refus permet d’adoucir le message.
La technique du « sandwich » est aussi très efficace. Elle consiste à encadrer son refus entre deux phrases positives. Par exemple : « Merci de penser à moi pour ce projet. Malheureusement, je ne pourrai pas m’en charger car j’ai déjà plusieurs engagements. J’espère que nous aurons l’occasion de collaborer sur une autre mission. »
Enfin, il est essentiel de faire preuve de fermeté. Si l’interlocuteur insiste, mieux vaut répéter calmement son refus plutôt que de céder sous la pression. En appliquant ces stratégies, il devient plus simple de poser ses limites sans culpabiliser.
