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Le sucre, un plaisir si addictif… 

Cela fait quelques années est devenu l’ennemi public numéro 1. Pourtant, malgré ses effets néfastes pour la santé, on n’arrive pas à en passer. Ce produit serait ainsi aussi addictif qu’une drogue. Mais en y regardant de plus près, on se rend compte qu’on ne peut pas parler d’addiction au sucre, et cela change tout !

Le sucre serait aussi addictif que certaines drogues, comme la cocaïne. Cette info fait la une de nombreux sites depuis plusieurs années. Cela expliquerait pourquoi les industriels utilisent cet ingrédient à outrance dans leurs préparations culinaires, même les plus improbables.

Il est vrai que cette substance stimulerait notre cerveau. Il stimulerait notamment la production de dopamine, l’hormone du bonheur. Cependant, parler d’addiction au sucre est une exagération. Après tout, le sucre est un nutriment qui est essentiel pour notre organisme.

Sachant cela, on comprend que l’on n’est pas des victimes de l’industrie agro-alimentaire. Il nous est tout à fait possible d’agir sur nos habitudes alimentaires pour réduire notre consommation de sucre journalière. Cela est d’ailleurs indispensable pour préserver sa santé et son bien-être. 

Le sucre, le roi de nos assiettes

On le sait, la sédentarité et les repas trop transformés sont les principaux responsables des problèmes d’obésité, et des problèmes de santé qui y sont associés. Pourtant, on a beau faire des efforts, il est difficile de se passer des repas industriels.

Ces préparations sont certes pratiques. Mais en plus, les industriels sont passés maitres dans l’art de les rendre irrésistibles. Et pour y parvenir, ils ont recourt à un ingrédient pas si secret que ça : le sucre. 

Par sucre, on fait ici référence au sucre ajouté. Il s’agit de glucides simples, qui sont responsables du goût sacré de certains aliments. On les reconnait sur les étiquettes sous le nom de fructose, glucose ou tout simplement via la mention sucre.

Mais attention, contrairement à ce que l’on peut croire, le sucre est omniprésent dans nos assiettes. On les retrouve dans les aliments sucres, comme les gâteaux ou les sodas. Mais plus surprenant encore, on en retrouve dans des aliments salés, comme les saucissons ou le cassoulet. Mais pourquoi cela ?

Le sucre et le cerveau, un duo inséparable

On le sait, le sucre est un exhausteur de goût. Cela signifie que sa présence dans une préparation culinaire va augmenter l’intensité des différents arômes. Lorsqu’il est savamment dosé, cela permet d’avoir un plat savoureux et irrésistible pour notre palais. Cependant, il ne s’agit de la seule raison qui fait qu’on apprécie autant les aliments sucrés.

Il faut savoir que notre cerveau est particulièrement friand de sucre. En effet, il s’agit de sa principale source d’énergie. À lui seul, cet organe consomme 20% du sucre que nous ingurgitons. Or, il est incapable de le stocker. Ainsi pour fonctionner, il lui faut un apport régulier de sucre, qui proviendra principalement de l’alimentation. 

De plus, on associe naturellement le goût sucré à un sentiment de plaisir et de réconfort. Cette saveur est la première que nous découvrions à la naissance. De plus, à l’instar des produits psychotrope, sa consommation déclenche le circuit de récompense, en libérant de la dopamine. Cela procure un sentiment de plaisir immédiat. 

Est-ce suffisant pour les classer en tant que drogue ?

D’un point de vue purement scientifique, il est exagéré d’associer la consommation abusive du sucre à une addiction. En effet, contrairement aux drogues, la consommation de sucre est nécessaire au bon fonctionnement de l’organisme.

De plus, si consommer des produits sucrés provoque une production de dopamine, elle sera ensuite réabsorbée en totalité par l’organisme. Cela n’est pas le cas des produits psychotrope, qui perturbe le bon fonctionnement du circuit de la récompense. En effet, une partie de ces substances bloquent la réabsorption de la dopamine. Cela stimule en continu le système nerveux. En conséquence, on doit en consommer de plus en plus afin de ressentir le même niveau de plaisir.

Enfin, on sait que se sevrer de sucre n’est pas simple. Lorsque l’on s’en prive, on ressent régulièrement de la fatigue, mais aussi des sauts d’humeur. Mais l’intensité de ces crises n’a rien à voir avec ce que l’on ressent quand on est privé de drogue. 

Dans tous les cas, l’addiction au sucre ne fait pas encore consensus dans le milieu scientifique. Et comparer ce produit a des drogues dures est une grande exagération provenant des médias. Dans le pire des cas, le sucre serait aussi addictif que la nicotine ou la caféine. 

Dépendance ou mauvaises habitudes alimentaires ?

En répétant sans cesse que le sucre provoque des addictions, on ne fait au final que détourner le problème. Et bien sûr, cela va aussi détourner les solutions que l’on peut apporter pour réduire notre consommation de sucre.

En effet, ce discours nous positionne dans un rôle de victime des industriels de l’agro-alimentaire. Au final, comme on en retrouve dans tous nos aliments, on ne peut finalement pas s’en passer. 

Cependant, quand on admet que l’addiction au sucre n’existe pas, on prend conscience de notre capacité à agir pour changer les choses. Il est vrai que le sevrage est loin d’être une chose facile. Toutefois, on peut faire en sorte de réduire notre consommation en étant plus conscient lorsque nous mangeons. 

Et puis, si le sucre est indispensable à l’organisme, il ne faut pas oublier qu’il s’agit aussi d’un aliment plaisir. Il faut donc faire en sorte de réduire sa consommation, sans pour autant s’en priver.

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