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Prise de poids, et si tout n’était qu’une question d’insuline

Lorsque l’on souhaite perdre du poids, on met souvent l’accent sur le déficit calorique. Il est vrai que la quantité de calories que l’on consomme joue un rôle déterminant dans la prise de poids. Néanmoins, on ne doit pas négliger le rôle des hormones dans le stockage de la graisse et dans la perte de poids, en particulier celui de l’insuline.

Naïvement, on se dit que pour perdre du poids, mais surtout de la graisse, il suffit de manger moins. On sait, en effet, que le stockage de la graisse est une histoire de calorie. Cela devrait donc être aussi simple pour éliminer ces embonpoints. Pourtant, pour perdre de la graisse, il est important de comprendre pourquoi et comment le corps le stocke.

Compter les calories n’est qu’une partie de l’équation. Il faut également faire attention aux réactions hormonales qui se produisent lors de la digestion. La production d’insuline va notamment être décisif sur l’utilisation finale de ces calories. Elle va déterminer si on va stocker les excédents énergétiques ou si l’on va les consommer. 

Petit rappel sur les bases de la perte de poids

La nourriture que l’on consomme a pour objectif de fournir au corps des nutriments, mais surtout de l’énergie. Et afin de faire face aux périodes difficiles, l’organisme a mis en place un mécanisme pour stocker les excédents énergétiques sous la forme des cellules graisseuses. 

De ce fait, lorsque l’on consomme plus de calories que ce dont le corps a besoin, cet excédent sera entreposé dans nos cellules graisseuses. Et naturellement, on se dit qu’il nous suffit de manger moins pour bruler de la graisse, et donc maigrir. Pourtant, les choses ne sont pas aussi simples.

Pour éclaircir la situation, on peut prendre l’analogie du réfrigérateur qu’on utilise pour stocker nos courses. Quand il est plein, nous n’avons plus besoin de nous rendre à la supérette pour trouver à manger. Néanmoins, si le frigo est verrouillé, peu importe à quel point il est plein, on doit quand même faire les courses si on veut se nourrir.

Dans le cas de nos cellules, le constat est identique. Si l’accès aux réserves de graisse est verrouillé, on ne peut pas consommer ces stocks de calorie. Le corps a alors deux options, soit manger à nouveau soit ralentir son métabolisme. Et dans tous les cas, notre stock de graisse ne diminue pas.

La clé pour libérer cet excédent énergétique provient de nos hormones, en particulier de l’insuline.

Le rôle de l‘insuline dans la perte de poids

L’insuline est une hormone secrétée par le pancréas quand on consomme de la nourriture. Son but est relativement simple. Un taux de glycémie trop élevé est dangereux pour la santé. Cette hormone incite donc nos cellules à consommer principalement le sucre qui se trouve dans le sang pour avoir de l’énergie 

Afin de prioriser l’utilisation du sucre comme source d’énergie, l’insuline va demander aux cellules graisseuses de stocker les excédents énergétiques. Il intervient aussi lors de la transformation des excès de sucre en graisse lorsque les réserves de glycogène sont pleines. En effet, le corps peut conserver une quantité quasi-illimité de graisse en cas de besoin.

Enfin, tant que nous avons de l’insuline dans le sang, le corps reste en mode stockage. Cette hormone empêche ainsi la libération et la dégradation des réserves de graisse. L’organisme n’aura accès à ces réserves qu’une fois que le taux d’insuline est suffisamment bas. 

Attention aux déséquilibres hormonaux

Bien que le corps ait besoin de sucre pour fonctionner correctement, il faut veiller à diminuer autant que possible sa consommation pour limiter les productions d’insuline. Cela est notamment le cas des sucres raffinés, qui sont présents dans les aliments industrialisés et qui finissent très rapidement dans le sang.

Or, quand on mange du sucre, le corps sécrète en une fois une quantité importante d’insuline. Cette hormone disparait immédiatement quand l’organisme a fini d’éliminer tout le sucre dans le sang. Or, ces yo-yo stimulent la sécrétion de ghréline, l’hormone qui contrôle la faim. Une fois que notre glycémie baisse, on a de nouveau envie de grignoter.

De plus, plus l’organisme sécrète de l’insuline, moins il est sensible à cette hormone. Il devra alors produire une quantité plus importante d’hormone pour que les cellules consomment du sucre. Et bien sûr, les graisses resteront bloquées dans leurs cellules. Or, la résistance à l’insuline est le précurseur d’une maladie bien plus grave, le diabète de type-2.

Lorsque cette situation se produit, nos cellules ne consomment plus suffisamment d’énergie via le sucre. Ces excès seront irrémédiablement stockés en tant que graisse. Et comme les cellules ont faim, on finit irrémédiablement par manger plus de nourriture. Au final, on peut se dire qu’on ne grossit pas parce que l’on mange. Au contraire, on mange car on devient gras

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